Le tourisme de bien-être : se relaxer en voyageant

Le tourisme de bien-être se porte bien. Selon Atout-France, sa croissance annuelle serait de 7%, mais comme ce tourisme est loin d’être une mode mais plutôt une tendance de fond, cette croissance est constante et stable.

Qu’est-ce qui se cache derrière ce tourisme-là ? Comment les tour-opérateurs, hôteliers, restaurateurs et autres prestataires du secteur peuvent-ils répondre aux attentes de ces touristes particuliers ? Sachant que, d’après une étude de Global Wellness Institute, les touristes de bien-être sont prêts à dépenser 61% de plus que les touristes classiques.

Bien-être, santé et tourisme

Le concept de bien-être, s’il est ancestral en orient, est beaucoup plus récent en occident. Il répond directement à l’augmentation du stress dans notre société basée sur la productivité, la performance et le profit. Par opposition, le touriste de bien-être veut prendre son temps, être en harmonie avec les autres et la nature, vivre sainement y compris lorsqu’il est loin de chez lui. Dans le cadre du tourisme de bien-être, on oublie les tours en autobus, les visites au pas de course, les repas dans des grandes chaînes, les lieux sur-fréquentés et les boites de nuit.

Bien sûr, quand on parle bien-être en matière de tourisme, nous viennent à l’esprit la thalassothérapie et le thermalisme. Néanmoins, ces deux domaines étant déjà fortement institutionnalisés, capter les adeptes du bien-être nécessite de penser et de promouvoir de nouveaux services, qui privilégient l’authentique et les expériences où corps et esprits sont sollicités de façon équilibrée.

Chiffres clés tourisme de bien-être

Développer des activités au contact de la nature

L’adepte du bien-être en est convaincu : la nature a des effets thérapeutiques positifs sur sa santé physique et mentale. Votre hôtel dispose d’un parc ? Créez un potager et proposez une activité jardinage. Vous êtes tour-opérateurs ? Ajoutez à votre catalogue des bains de forêt, oui vous avez bien lu, « bain de forêt » comme « bain de soleil », ou encore shinrin-yoku comme disent les japonais qui le pratiquent depuis près de 70 ans. Il s’agit de se balader dans une forêt en sollicitant ses 5 sens : s’imprégner de la gamme des verts, caresser les troncs, renifler les mousses, écouter chants du vent et des oiseaux, goûter aux baies comestibles.

Créer des environnements zen et quitter les sentiers battus

Le tourisme de bien-être fuit les bains de foule ! Restaurateurs, pensez à créer une ambiance zen, nature ou authentique mais aussi des petits espaces calmes, délimités par des bambous et des plantes vertes, cela attirera les adeptes du bien-être. Tour-opérateurs, emmenez-les là où les autres ne vont pas, même si le site est moins spectaculaire et même s’il faut crapahuter un peu pour y arriver (au contraire, cela va ajouter à leur plaisir). Hôteliers, votre spa est un atout.

Ajouter une dimension « sport soft » à la visite touristique

En matière de bien-être, marcher en petit groupe l’emporte évidemment sur être entassés dans un bus. On propose donc dans le cadre de ce tourisme particulier des excursions qui sollicitent le corps, mais pas trop non plus — randonnées pédestres dans des vignobles, par exemple, tour de ville en vélo électrique, balade à cheval plutôt qu’en 4×4 sur un littoral… Et toujours en petits comités !

Développer des activités en lien avec la spiritualité : yoga, tai-chi, méditation…

Qui dit tourisme de bien-être dit régulièrement méditation, yoga ou tai-chi. N’hésitez pas à proposer ces activités aux touristes du bien-être dans votre établissement ou en partenariat avec un prestataire local. Toutefois, la méditation de pleine conscience en groupe est une activité où l’altruisme prévaut. C’est alors sur la fidélisation qu’il faut chercher à développer plutôt que le chiffre d’affaires engendré.

Proposer une alimentation saine

Le tourisme de bien-être consiste à attacher beaucoup d’importance à sa santé et son alimentation. Le touriste de bien-être mange sainement chez lui et entend bien manger aussi sainement lorsqu’il voyage. Dans vos cartes, ne négligez pas les plats bio, les smoothies et les assiettes végétariennes. De plus, communiquez sur l’origine de vos matières premières (viandes, légumes…) surtout si vous avez de quoi en être fiers, car ce public-là y est particulièrement attentif !

Catherine Terrand