Tous les métiers du tourisme, transport, hôtellerie, sites et musées, etc. sont aujourd’hui impactés par le numérique. Et toutes les étapes du voyage, depuis le choix de la destination jusqu’au partage des souvenirs, le sont également.
Face à des visiteurs réels comme virtuels, connectés, mobiles et géolocalisés, les offices du tourisme ne peuvent absolument pas échapper à cette révolution. Une révolution qui non seulement modifie leur façon d’accueillir et de communiquer mais qui ouvre aussi de belles opportunités aux territoires qu’ils animent.
Plus de canaux pour les offices du tourisme
Fini les offices du tourisme réduits à un local en face de la mairie ! Aujourd’hui, tous disposent d’un site Web permettant aux visiteurs de programmer leur séjour dans la destination. Mieux encore : un portail national en assure le recensement et en facilite l’accès. Un portail qui permet en outre une mutualisation entre offices des outils ou applis numériques. Ces sites et ces applications ont pour vocation de répondre à la fois aux internautes qui préparent leur venue ou séjournent et aux clients internes de l’office, les collaborateurs, qui doivent répondre à des requêtes en face à face.
Communication numérique : plus de collaboration, mais managée par les offices
Les réseaux sociaux aussi ont été investis par les offices du tourisme, qui ont compris que désormais la communication sur leur territoire n’est plus de leur seul fait : vacanciers, habitants et partenaires, par leurs échanges ou leurs publications, contribuent stratégiquement à cette communication. Le challenge des offices, face à cette nouvelle donne, est donc leur capacité à muter d’un rôle de détenteurs de la communication territoriale, vers une mission de manageurs de celle-ci, afin qu’elle garde une cohérence marketing globale. Comment ? En offrant sur leurs sites ou leurs pages des espaces de publication conviviaux, ouverts aux internautes.
Animation numérique : pour accompagner et promouvoir les acteurs du territoire
Cette mission de manageur s’étend désormais à l’accompagnement numérique des acteurs qui tissent le territoire : commerçants, producteurs, hôteliers, restaurateurs, etc. Bien sûr, comme les offices de tourisme sont aujourd’hui la cible de restrictions budgétaires, l’heure est plutôt à la collaboration avec des CDT (Comités départementaux du tourisme) ou des CRT (Comités régionaux du tourisme).
Deux exemples illustrent bien ce nouveau rôle. Tout d’abord, l’initiative menée en Charente, dans le cadre d’un partenariat entre le CDT Charentes Tourisme et des offices, pour aider les hôteliers à gagner en performance grâce à un logiciel partagé. Ou encore l’exemple du développement et de la promotion de la marque « Sud de France », par le CRT Occitanie et les offices de la région : cette initiative embarque les producteurs et fabricants locaux via un partage de valeur commune concernant la satisfaction des touristes.
L’outil SNUT d’auto-diagnostic des offices
Selon leurs effectifs et leurs budgets, les offices du tourisme ne sont pas tous égaux face au numérique. Désormais, un outil leur permet de s’auto-diagnostiquer pour mesurer le chemin déjà parcouru et chiffrer les progrès à faire. Développé par le Mona (Mission des Offices du tourisme de Nouvelle Aquitaine) et mis nationalement à disposition depuis 2014, cet outil en ligne appelé SNUT est aussi une belle illustration du partage que le numérique induit à tous les niveaux.
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Catherine TERRAND